Dans un chaos de roches les plus étonnants de l’Afrique de l’Ouest, vit une mystérieuse population de paysans – guerriers, qui fut l’une des dernières du domaine colonial français à prendre son indépendance.
Ils ne sont plus guère que 200 000, disséminés en une multitude de villages, construits le long des falaises de Bandiagara au Mali.
Ces falaises sont une curiosité de l’Afrique, car elles se situent, brutalement, au bout du plateau de Bandiagara, et s’étendent sur 260 Kms de long dans le sens nord-est / sud-ouest, et ont une altitude qui varie de 100 m à 700 m au-dessus de la plaine ; les éboulis de ces falaises, constituées de grès durs, servent de matériaux au peuple Dogon pour construire leurs habitations ; le plateau, par suite de composé de manganèse à la surface du sol, a établi une écorce brun foncé à noire, rendant le paysage du plateau quasi lunaire.
C’est en octobre 1946, par la voix d’un vieux chasseur, rendu aveugle par l’explosion de son fusil, que fut révélé à Marcel Griaule le mythe fondateur de la société Dogon.
Les rituels Dogons sont fondés sur un profond respect de la nature et sont caractérisés par l’importance de la pensée symbolique, le rôle métaphysique et social de la parole, et la dualité de l’être humain.
Les mythes des Dogons, les hommes incorruptibles, ont trait aux animaux et à d’autres entités mythiques dans une Tradition complètement cohérente ; la spécificité de cette vie spirituelle est comparée aux données de la philosophie moderne.
Les Dogons vivent sur des idées complexes mais ordonnées, sur des systèmes d’institution et de rites où rien n’est laissé au hasard ; leurs traditions ancestrales sont les mieux conservées depuis des millénaires, et en font des incorruptibles de la tradition, et c’est ainsi qu’ils sont nommés car rien n’est venu altérer la teneur de leurs rituels depuis des millénaires.
Aujourd’hui les villages des cultivateurs dogons sont implantés sur le plateau, sur la falaise de Bandiagara eet de plus en plus dans la plaine qui s’étend jusqu’aux premières dunes du Burkina Faso.
C’est dans cette zone de plaine que Via Sahel développe actuellement l’essentiel de son activité.